“Un article incontournable qui permet de prendre conscience de la composition du monde vivant.”
“The biomass distribution on Earth” est un article publié en 2018 dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America), une revue scientifique à comité de relecture connue à l’échelle internationale. L’étude, réalisée par Y.M. Bar-On (de l’institut de science Weizmann en Israël), R. Phillips et R. Milo (de l'institut de technologie de Californie aux Etats-Unis), présente une estimation de la biomasse du vivant sur Terre.
Cette étude a été réalisée dans le but de combler un manque de données. En effet, avant leur travail, les estimations de biomasse n’étaient faites que pour des groupes particuliers. Il y a de nombreuses données pour les plantes, de même que pour les poissons grâce aux différentes campagnes d'échantillonnage, comme par exemple les expéditions de la fondation Tara Océan. L’étude de Bar-On et collaborateurs fut la première à être vraiment intégrative en prenant en compte les bactéries et champignons et en considérant tous les environnements de manière globale. Les estimations ont été faites à partir de données issues de la littérature scientifique. L’article décrit la part relative de chaque grand groupe du vivant et permet de se rendre compte de la place, relativement infime, de l’humain. Les chercheurs font également un parallèle avec des estimations de la biomasse “pré-humain” et montrent l’impact de notre espèce sur les autres groupes.
Comme la majorité des articles scientifiques, celui-ci est écrit en anglais. Avec un niveau intermédiaire, la lecture est très accessible. L’article fait six pages et se lit rapidement. Le fond est également simple à comprendre car la mesure utilisée (la masse) est compréhensible pour tou.te.s et les résultats sont décrits en pourcentages. Les auteurs ont également fait des figures qui sont simples et qui récapitulent efficacement les résultats. La partie “Matériels et Méthodes” est un peu plus dense. De nombreuses annexes permettent d’approfondir.
Une critique peut être faite concernant l’incertitude liée aux estimations. De fortes incertitudes sont souvent liées à des sous ou sur-estimations, un problème qui est d’ailleurs soulevé par les chercheurs. Malgré cela, nous recommandons grandement cet article car il s’agit d’un travail clé en écologie. Cette étude nous a été présentée dans presque tous nos cours d’écologie générale. Et pour cause, les résultats de cette étude sont importants pour étudier le vivant, ses interactions et ses processus. Cela semble particulièrement indispensable lorsque l’on souhaite appréhender les enjeux de l’activité humaine sur la nature.
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